Cameroun: mission conjointe pour un espoir d’apaisement

Cameroun: mission conjointe pour un espoir d’apaisement

Depuis le mercredi 27 novembre 2019, une mission tripartite (Union Africaine, Commonwealth et Francophonie) séjourne au Cameroun en vue de trouver des solutions à la crise anglophone et la crise post-électorale.

La crise anglophone a débuté en 2016 par les avocats qui revendiquaient la traduction des textes de loi en anglais ainsi que le corps enseignant qui demandaient que les enseignants stagiaires dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest aient une bonne connaissance de la langue anglaise par ailleurs langue d’enseignement. Les manifestations pacifiques dans le cadre de ces revendications avaient été violemment réprimées. Face à cette répression violente, la population réagit en répondant elle aussi par la violence. Le 30 novembre 2017, Paul Biya déclarera la guerre dans ces deux régions. Trois ans après le début de la crise, les crimes dont de nombreux cas de violation des droits de l’Homme sont répertoriés sans que les enquêtes pour déterminer les auteurs ne soient menées.

Le 8 octobre 2018, Maurice Kamto, classé officiellement deuxième à l’issue des élections présidentielles du 7 octobre 2018 revendique sa victoire. Dans le cadre de manifestations pacifiques, plus de 300 partisans politiques et Maurice Kamto sont arrêtés illégalement. Ils sont détenus arbitrairement pendant neuf mois pour la plus part avant d’être libérés. Certains de ces partisans sont à ce jour toujours détenus à la prison centrale de Kondegui à Yaoundé.

Tous ces évènements ont plongé le Cameroun dans un climat socio politique et sécuritaire inquiétant. Pour cette raison, la mission tripartite composée de l’Union Africaine, le Commonwealth dont le Cameroun, de par ses deux régions anglophones est membre, et la Francophonie est allée au Cameroun pour s’entretenir avec Paul Biya ainsi que les Principaux acteurs de la vie sociale et politique dont Maurice Kamto.

Le but de ces entretiens entre autre est d’aboutir à l’organisation d’un dialogue national inclusif pour résoudre le problème de la crise anglophone ainsi que la révision du code électoral avant la tenue de toute autre élection au Cameroun à l’effet d’apaiser le climat politique très tendu.