Vendredi 26 Juillet à 15:00
Violation des Droits Humains au Cameroon! Quelle est la réaction de l'Union Européenne?
Dès les premières attaques de Boko Haram au Cameroun en 2014, les efforts sont consentis sur le plan national et international pour lutter contre Boko Haram.
La gestion que fait le gouvernement camerounais des crises internes est tout autre. Les revendications dans lesles régions anglophones du Cameroun, début 2016 sont violemment réprimées par les forces de sécurité, la plus part des acteurs de la société civile sont arrêtés et emprisonnés, les réunions et rassemblements interdits comme l’affirme Victor Ndikum, activiste camerounais d’origine anglophone.
Fokou Kingue, secrétaire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en Belgique, présente les restriction récurrentes du MRC dès sa création en 2012. Cette répression devient plus violente lorsque Maurice Kamto, à l’issue des élections présidentielles du 7 octobre 2018 réclame sa victoire. Il est arrêté ainsi que près de 200 partisans politiques et emprisonnés. Ils sont encore plus de 160 en prison dont le plus grand nombre depuis plus de 6 mois.
C’est dans ce contexte que la diaspora camerounaise s’est organisée pour jouer un rôle significatif dans la recherche de solution d’apaisement et de résolution des conflits en créant des espaces d’expression libre ainsi que des mouvements de contestations.
Concernant le jugement des civils par le tribunal militaire, le Professeur Klein, professeur de droit international à l’Université libre de Bruxelles rappelle son interdiction et la possibilité de recours devant le Comité des droits de l’homme des Nations Unis lorsque les recours internes sont épuisés ou en démontrant l’inefficacité des recours internes en montrant la distorsion systématique des recours internes.
L’Union Européenne est l’un des partenaires économiques du Cameroun. Elle a financé divers projets de coopération à hauteur de plus de 540 millions d’euros entre 2008 et 2020 pour des questions notamment de respect des droits de l’homme et de gouvernance. ALRDH considère qu’il est de ce fait légitime pour le parlement européen de faire des recommendations sur la gouvernance du Cameroun en cas de graves crises humanitaires et sécuritaires. Si le gouvernement camerounais ne prend pas en compte la résolution européenne, ALRDH pense que l’Union Européenne devrait envisager des mesures de sanctions, notamment financières.