Kamto au Tribunal Militaire de Yaoundé le 06 Septembre 2019

Kamto au Tribunal Militaire de Yaoundé le 06 Septembre 2019

Ouverture du procès "Kamto et alliés" au tribunal militaire de Yaoundé, le 06 Septembre 2019

 

Candidat officiellement classé 2e après les élections présidentielles du 7 octobre 2018 au Cameroun, Maurice Kamto conteste les résultats et lance le Plan National de Résistance (PNR).

 

Le 26 janvier 2019, dans le cadre du PNR, ont lieux au Cameroun, des manifestations auxquelles Maurice Kamto prend part. Il y aura des tirs de balles et 6 personnes seront blessées dans les jambes. Le même jour, se tiendront également des manifestations dans la diaspora qui se termineront par le saccage des ambassades de Paris et Berlin suite aux tirs à balles réelles sur les manifestants pacifiques à Douala au Cameroun. 

 

Le 28 janvier 2019, Maurice Kamto et plus de 150 personnes seront arrêtées dans un domicile privé à Douala sur la base d’un mandat de perquisition. Elles seront toutes transférées à Yaoundé et emprisonnées à Kondengui.

 

Après plus de 7 mois de détention arbitraire, aucun mandat d’arrestation n’a été produit. Le procès de Maurice Kamto s’ouvre au tribunal militaire ce vendredi 6 septembre 2019, en violation du droit positif camerounais. Pour rappel, l’Union Africaine, l’Union Européenne, les Nations Unis et les USA ont rappelé au Cameroun qu’il lui est interdit de juger les civils dans un tribunal militaire en vertu de son droit positif.

 

 Maurice Kamto et ses alliés sont accusés entre autre d’hostilité contre la patrie ce qui pourrait leur valoir une condamnation à la peine de mort.

 

Par ailleurs, alors que le gouvernement camerounais conteste le caractère politique de l’affaire « Kamto et autres », le juge, MISSE NJONE Jacques Baudoiun, l’atteste dans son ordonnance No : 072 / ORD / CI.MNJB / TMY, P28. En effet, au point 4 des accusions, il est mentionné que Maurice Kamto et ses alliés ont « participé à l’organisation de toute réunion ou manifestation dans un lieu ouvert au public… après notification de l’interdiction légale avec cette circonstance aggravante que CES MANIFESTATIONS ETAIENT A CARACTERE POLITIQUE ». De ce fait, Maurice Kamto et ses alliés rappellent à la justice camerounaise, sa responsabilité historique dans le devenir du Cameroun.

 

Maurice Kamto et ses alliés continuent de contester la compétence du tribunal militaire à juger des civils et continuent d’attendre une décision finale sur cette question de compétence. Entre temps, ils acceptent d’être jugés, à la condition que l’accès libre à la salle d’audience soit accordée aux médias, publics et privés, nationaux et internationaux.